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Les Amis de l'Ecole de Rouen

"Les chevaux sous la pluie" de Charles ANGRAND

15 Août 2013, 19:42pm

Publié par le webmaster

A la suite des articles relatant la présence d’œuvres de peintres de l’Ecole de Rouen dans les expositions de Rouen puis de Vire, nous voici à Bernay.

De nouveau une splendide manifestation, au sein de la grandiose salle capitulaire, cette fois-ci sur le thème de ‘La Pluie’, initiée en son temps par Delphine Campagnolle. Parmi les artistes qui nous sont chers, nous pouvons citer Angrand, Delattre, Frechon, Lebourg, Lemaître et Pinchon. De Charles Angrand, ‘Les Chevaux sous la pluie’, que Cédric Pannevel, Directeur du Musée de Bernay, nous commente avec beaucoup d’éloquence.

Hubert Priaucey

 

Dans le cadre du Festival « Normandie Impressionniste 2013 » dont le thème retenu par le comité organisateur est l’eau, le musée des Beaux-Arts de Bernay s’associe à cet événement d’envergure internationale en présentant du 01 juin au 29 septembre 2013 une exposition intitulée « L’eau d’une heure de pluie – Images de la pluie dans l’art ».

Le pastel de Charles Angrand, « Les deux chevaux sous la pluie » (1919), illustre la deuxième partie de l’exposition dédiée à la mer et à la campagne sublimées par la pluie.

Charles Angrand fait partie de ces quelques peintres qui ont bravé la difficulté de représenter l’insaisissable eau qui tombe du ciel. Dans cette magnifique œuvre, l’artiste relève le défi de réaliser au pastel ce moment fugitif où la lumière est diffusée par des milliers de gouttes d’eau en suspension. Il ne cherche pas à suggérer la pluie mais bel et bien à la représenter dans ce qu’elle a de plus concret. La pluie, ayant envahi totalement la composition, transforme le paysage, brouille les contours et crée une atmosphère particulière. Charles Angrand suggère avec habilité le clapotis de la pluie, les odeurs qu’elle exalte et les sensations qu’elle réveille. Il se dégage de ce pastel un sentiment de calme et de sérénité.

Cédric Pannevel
Directeur du Service Patrimonial et Muséal de Bernay

 

Charles ANGRAND "Les chevaux sous la pluie" (coll part)

Charles ANGRAND "Les chevaux sous la pluie" (coll part)

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Maurice LOUVRIER au Musée des Bx Arts de VIRE

7 Août 2013, 10:09am

Publié par le webmaster

Marie-Jeanne VILLEROY, Directrice du Musée des Beaux Arts de Vire (Calvados) dont le dynamisme n'est plus à démontrer, a brillamment intégré le Festival Normandie Impressionniste 2013. En emprûntant le tableau de Jules-Léon Lemaître "La Seine à Croisset" qui appartient à notre Association et en le mettant en exergue en couverture du catalogue d'exposition, elle montre l'intérêt qu'elle porte aux peintres de l'Ecole de Rouen, et notamment à Maurice Louvrier. Mais laissons-la nous en parler pour notre plaisir...

Hubert Priaucey

 

L’exposition « Eau, Eden ou Enfer ? » proposée au musée de Vire jusqu’au 3 novembre 2013 dans le cadre du festival Normandie Impressionniste ne pouvait faire l’impasse sur les héritiers de ce mouvement : les peintres de l’école de Rouen. Et parmi eux, Maurice Louvrier (Rouen, 1878- 1954) avait toute sa place. Qui mieux que ce singulier artiste pour représenter la brume, le brouillard et l’averse qui brouillent les lignes et la perception du réel ?

Deux œuvres sont présentées : Pluie sur la falaise d’Etretat, fin septembre 1932 (Château-musée de Dieppe) et La Pile blanche, effet de brume, vers 1940 (collection Peindre en Normandie, Abbaye-aux-Dames, Caen). Maurice Louvrier y révèle son talent d’interprète des manifestations climatiques de notre région les plus insaisissables, les moins aisées à matérialiser.

Sur le premier tableau, deux promeneurs affrontent le mauvais temps au sommet d’une falaise tandis qu’au loin, un steamer crache une fumée qui se confond avec la bruine. Quelques traits au couteau s’enfoncent brutalement dans la matière picturale grasse. Ils rayent le tableau comme les gouttes de l’averse barrent le champ de vision du promeneur surpris par la pluie.

La seconde composition est plus connue. Louvrier crée un univers onirique et lumineux qui annonce l’abstraction. Seuls les traits au crayon, visibles sous la matière cette fois légère et transparente, révèlent l’existence d’un paysage réel et familier : les bords de Seine à Rouen submergés par une brume irisée de couleurs mauves et jaunes.

Louvrier est un plasticien formidablement inventif. Audacieux, il développe une grande diversité de manières dont chacune reflète un héritage ou annonce un nouvel élan pictural. On ne s’ennuie jamais en regardant son œuvre. Traités avec des effets de matières originaux dans des textures grasses ou légères, en de forts contrastes ou de douces tonalités, ses paysages comme ses natures mortes prêtent toujours à rêver.

                                                                                                                      Juillet 2013, MJV

 

Retrouvez le programme de la saison sur notre blog : museedevire.blogspot.fr et notre catalogue, L’eau, eden ou enfer ?, 60 pages illustrées, Orep éditions, 15 euros.

Pluie sur la falaise d'Etretat --- La pile blanche --- couverture du catalogue
Pluie sur la falaise d'Etretat --- La pile blanche --- couverture du catalogue
Pluie sur la falaise d'Etretat --- La pile blanche --- couverture du catalogue

Pluie sur la falaise d'Etretat --- La pile blanche --- couverture du catalogue

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